Hitman : agent 47
|de Aleksander Bach, 2015, **
Il y a huit ans, Xavier Gens commettait une adaptation au cinéma des jeux vidéo Hitman. Celle-ci était tellement bonne que le jour où je l’ai vue, qui était aussi le premier du Photo a day challenge 2012, je n’ai même pas mis en pause pour aller chercher mon appareil photo et mon trépied, faire mes réglages et immortaliser ma passion en photo.
Je n’ai peut-être pas été le seul à ne pas être totalement convaincu par cet opus : le deuxième film n’est pas une suite, mais un « reboot » (autrement dit : on efface tout et on recommence). Nouvelle production, nouvelle réalisation, nouveaux acteurs et histoire assez radicalement différente, absolument rien n’a été repris de la bouse de 2007. J’étais donc curieux de voir ce que ça allait donner.
Bon, soyons honnête : ça vole pas très haut. Si Agent 47 a une sorte d’intrigue, avec une femme à protéger, un généticien à retrouver et des ennemis à affronter, ça n’est pas pour autant une œuvre psychologique. C’est en fait un peu un jeu vidéo filmé, avec un prétexte et plein d’action échevelée parfois gratuitement crétine.
Il n’empêche que la réalisation efficace et le montage sans temps mort font qu’on ne s’ennuie pas, qu’il y a une (infime) dose d’humanité dans certaines scènes, et qu’il lorgne vaguement du côté de plein d’autres films de SF et d’action (un peu de Jason Bourne ici, un peu de Terminator là, un gros morceau de Matrix plus loin…). Si les dialogues sont souvent un peu niais, ils ont l’avantage de ne pas être nombreux et de ne généralement pas durer très longtemps.
L’ensemble n’est absolument pas marquant (à part pour les commerciaux du groupe VAG, qui ont très bien placé leur gamme de voitures), mais c’est une série B passable ; c’est pas vraiment bon mais, quand on a dégusté des yeux de moutons au Maroilles et au mauvais rosé déjà vomi, un bête plat de polenta sans assaisonnement est déjà une sacrée amélioration.