Le livre d’Eli

de Albert et Allen Hughes, 2010, ****

Si vous mélan­gez Le guer­rier de la route, La route et Jeanne d’Arc, vous obte­nez quoi ?

Oui, voi­là : vous obte­nez un film évan­gé­liste post-apocalyptique.

Je vous le remets pour bien comprendre :

— évan­gé­liste

— post-apo­ca­lyp­tique.

Culotté, non ?

Côté post-apo­ca­lyp­tique, Le livre d’Eli est fort clas­sique, avec un héros téné­breux au pas­sé mys­té­rieux, des pièges très clas­siques, un méchant très méchant, quelques voi­tures sur­ar­mées et quelques bandes d’as­sas­sins qui traînent.

Côté évan­gé­liste, le héros est gui­dé par des voix dans sa tête qui lui disent d’ap­por­ter la bonne parole tou­jours plus à l’ouest, et il doit sa sur­vie à son obs­ti­na­tion à sau­ver une bible. Bref, ici, la foi sauve, littéralement.

Du coup, c’est un peu entre deux chaises, fran­che­ment noir et déses­pé­ré d’un côté, tota­le­ment cul-cul de l’autre. Chacun y ver­ra ce qu’il vou­dra, pour ma part ça res­te­ra avant tout une his­toire de sur­vie bien construite, très bien menée et très forte, vague­ment plom­bée par un der­nier quart d’heure un peu long et un peu niais.