Night moves

de Kelly Reichardt, 2013, **

On ne sait pas trop quel est le sujet : l’ap­proche des défis envi­ron­ne­men­taux, l’op­po­si­tion entre opé­ra­tions coup de poing média­tiques et construc­tion éco­lo­gique locale, ou l’an­goisse de la clan­des­ti­ni­té et la peur d’être balan­cé ? Un peu des deux sans doute…

Mais la démons­tra­tion se perd un peu en route, d’a­bord parce qu’on a du mal à s’in­té­res­ser aux per­son­nages, ensuite parce que le film part de nulle part et ne va nulle part. Et parce que, éga­le­ment, l’au­teur n’a pas vou­lu mettre en lumière les moti­va­tions et les contra­dic­tions de ses per­son­nages : éco-guer­riers, ce sont aus­si des pol­lueurs de pre­mière force et il aurait pu être fort inté­res­sant de les mettre face à leurs res­pon­sa­bi­li­tés sur ce plan-là aus­si, au lieu de se conten­ter de cette espèce de thril­ler du pauvre où la ten­sion ne prend pas vraiment.

Bien fil­mé, bien mon­té, très bien joué, mais fina­le­ment tota­le­ment vain.