S.O.S. fantômes

de Ivan Reitman, 1984, ***

Bon, c’est pas tout jeune, mais l’oc­ca­sion de revoir un truc pareil au ciné­ma ne se rate pas, n’est-ce pas ?

Disons-le tout net : S.O.S. fan­tômes a vieilli, beau­coup, et pas tou­jours bien. Les effets spé­ciaux, en par­ti­cu­lier l’a­ni­ma­tion des images de syn­thèse, marquent bru­ta­le­ment leur âge — en fait, quelque chose me souffle que même à l’é­poque, ça a dû paraître léger par rap­port à La guerre des étoiles.

En revanche, il y a tou­jours ce petit truc génial : des dia­logues extra­or­di­naires, un numé­ro d’ac­teurs rare — Murray génia­le­ment dis­tant, vague­ment snob, mais pro­fi­tant de quelques accé­lé­ra­tions lou­foques, Weaver éton­nam­ment indul­gente et sym­pa­thique (en 84 comme aujourd’­hui, elle est sur­tout connue pour avoir décou­pé de l’a­lien), Moranis dans son désor­mais habi­tuel rôle de loo­ser pathé­tique mais qui se trans­forme en roi une fois pos­sé­dé, et Aykroyd en second rôle (on peut pas être à la fois scé­na­riste et jeune pre­mier, si ?) dis­cret mais essentiel…

Alors bon, la réa­li­sa­tion peut être per­fec­tible, les effets spé­ciaux arti­fi­ciels au pos­sible et les consé­quences sur la phi­lo­so­phie occi­den­tale minimes, on s’en fout : c’est drôle, les dia­logues et les mimiques passent à la per­fec­tion, et on s’é­clate. C’est bien le but.