Le siffleur

de Philippe Lefebvre, 2008, ***

Là où cer­taines gens pètent un fusible et butent tout le monde, le timide Armand pré­fère s’in­ven­ter un jumeau, genre de mafieux sûr de lui à qui on ne la fait pas. Ça marche, mais bien sûr ça tourne mal, mais bien sûr ça tourne bien.

Soyons clairs : on a là la quin­tes­sence de la comé­die cho­rale à la fran­çaise. Autrement dit : scé­na­rio ultra-léger par­tant sur un concept for­te­ment capil­lo­trac­té, pho­to et réa­li­sa­tions d’une bana­li­té stu­pé­fiante, dia­logues fort soi­gnés por­tés par des per­son­nages suf­fi­sam­ment cari­ca­tu­raux pour les endos­ser, portes qui claquent dans la grande tra­di­tion vau­de­vil­lesque, le tout ne pre­nant que par la grâce d’ac­teurs légè­re­ment cabo­tins, mais abso­lu­ment par­faits dans le registre qu’on attend d’eux — oui, oui, même Virginie Efira, qui joue comme d’ha­bi­tude la poule de luxe super­fi­cielle, sauf qu’au lieu d’en deve­nir l’a­ni­ma­trice la plus insup­por­table de M6 (pour­tant bien four­nie en la matière), elle incarne par­fai­te­ment une poule de luxe superficielle.

Bref, par­fai­te­ment regar­dable, on passe même de bons moments, mais ça ferait chier de payer pour voir ça¹.

¹ C’est moi, ou ce blog res­semble par­fois à un véri­table plai­doyer pour les abon­ne­ments illimités ?