Land of plenty (terre d’abondance)

de Win Wenders, 2003, ***

Quelques doutes au départ : d’a­bord à cause de Michelle Williams, déjà vue… dans Dawson ! (sans com­men­taire…), ensuite à cause d’un sché­ma a prio­ri trop sim­pliste, avec un méchant qui revient du Viêt-Nam et une gen­tille catho­lique pra­ti­quante… On s’at­tend donc à du double lourd !

La pre­mière demie-heure semble confir­mer nos pires craintes : la vierge effa­rou­chée est réel­le­ment échap­pée direc­te­ment du Paradis, et le para­noïaque est vrai­ment cinglé.

Et puis, petit à petit, ça se com­plique au fur et à mesure qu’ils se rejoignent, et Michelle Williams gagne en pro­fon­deur ce qu’elle a per­du en blon­deur. Si le cœur de l’une découvre les réa­li­tés sor­dides des États-Unis (« La chose dont on parle le moins à la Maison-Blanche, c’est la pau­vre­té aux États-Unis »), les cer­ti­tudes de l’autre sont peu à peu ébran­lées et son délire se lézarde.

La fin devient lente, contem­pla­tique presque, avec une pirouette que je lais­se­rai décou­vrir… Et pour finir en beau­té, la chan­son épo­nyme de Leonard Cohen.