Les gardiens de la galaxie

de James Gunn, 2014, ***

L’avantage, c’est qu’un space-ope­ra où le héros est un raton-laveur bio­nique (me dites pas que le héros est cen­sé être le type trans­pa­rent que la camé­ra suit tout le temps, là ? Oo), on peut pas le faire sérieu­se­ment. James Gunn a donc pris son par­ti de faire de son film d’ac­tion une large farce, truf­fée de gags plus ou moins lou­foques tou­chant autant au comique de situa­tion qu’aux dia­logues à vannes.

Du coup, ce film qui ne vole fran­che­ment pas haut et dont le scé­na­rio est d’un pré­vi­sible ache­vé (c’est l’his­toire de Luke, Leïa et Han qui sauvent la galaxie, avec un tronc d’arbre dans le rôle de Chewbacca et une touche du Guide du voya­geur galac­tique en prime) finit par repo­ser inté­gra­le­ment sur ce côté auto-paro­dique. C’est sans doute la moins pré­ten­tieuse des adap­ta­tions Marvel récentes, et du coup aus­si l’un des films les plus réus­sis de la série, mais il ne faut pas être trop exi­geant sur le plan intellectuel.

Ah, un point noir tout de même : fil­mé clas­si­que­ment et conver­ti en sté­réo­sco­pie au moment des effets spé­ciaux, Les gar­diens de la galaxie souffre d’ef­fets 3D remar­qua­ble­ment pour­ris dans les scènes en décors natu­rels, et donc par­ti­cu­liè­re­ment les vingt pre­mières minutes. J’avais plus vu une conver­sion aus­si foi­reuse depuis Alice au pays des mer­veilles.