Ant-Man et la Guêpe
|de Peyton Reed, 2018, ****
Condamné à deux ans d’assignation à résidence, Scott attend chez lui de voir sa fille pour vivre des aventures imaginaires dans le monde en carton bricolé à l’étage. Mais voilà qu’il rêve, et que son rêve le relie à la femme de Hank, le premier Ant-Man, enfermée depuis trente ans dans un univers sub-atomique. C’est ce qu’il manquait pour que Hank sorte une grosse machine destinée à se rendre dans cet univers, à un endroit précis, afin de la ramener… et pour que plein de méchants s’intéressent à cette machine.
Comme pour le premier opus, les scénaristes ont fait le choix de l’entre-deux, mêlant film d’action super-héroïque et vannes faciles de buddy-movie, le tout soutenu par des effets visuels jouant en permanence sur les échelles. Ça rend les courses-poursuites originales, haletantes et drôles, les situations pathétiques déjà vues se rehaussent de dialogues au second degré, les clichés sont parfois désamorcés pour surprendre le spectateur.
On peut être un peu déçu du traitement de certains personnages ; en premier lieu, le Fantôme, certes totalement réinventé, n’est pas utilisé à sa juste mesure — alors que cette nouvelle version pouvait profiter d’un rôle double très intéressant, le personnage se limite finalement à un super-vilain qui permet juste de mettre en valeur les ambiguïtés de son entourage. On peut aussi regretter la trame globale, finalement très convenue.
Mais c’est entraînant, visuellement très réussi, léger, souvent drôle. C’est donc un excellent moyen de passer deux heures dans un endroit climatisé.
Ah, et la scène post-générique permet de bien voir qui, dans la salle, n’a pas vu Infinity war. Rien que ça, c’est une réussite !