Films 2012
|D’abord : non, je ne parlerai pas de Roland Emmerich ici.
Ensuite, notons que cette année, j’ai eu du mal à choisir le meilleur film : aucun ne m’a laissé une impression durable comme Drive, Black swan (les deux cités 2011), Inception (2010) ou Gran Torino (2009). Le manga de Hosoda est donc un primé « par défaut », qui n’est même pas le film qui m’a le plus marqué cette année : les autres ont juste, malgré leurs qualités, trop de faiblesses pour remporter une récompense général — par exemple, la première demi-heure imbitable disqualifie le bouleversant Laurence anyways, la simplicité narrative élimine le jouissif God bless America, Marion Cotillard détruit l’excellent The dark knight rises…
Récompenses
Meilleurs films
Meilleur film : Les enfants-loups, Ame et Yuki de Mamoru Hosoda
Meilleur documentaire romancé : Argo de Ben Affleck
Meilleur western-qui-n’en-est-pas-un : Des hommes sans loi de John Hillcoat
Meilleur polar : Mains armées de Pierre Jolivet
Meilleure comédie trash : God bless America de Bob Goldthwait
Meilleur film SF et coup de cœur de l’année : Eva de Kike Maillo
Meilleur film social : Broken de Rufus Norris
Meilleur court-métrage : Paperman de John Kahrs
Meilleur film bordélique : Bellflower de Evan Glodell
Meilleur film de geeks et madeleine de l’année : Les mondes de Ralph de Rich Moore
Technique
Meilleur réalisateur : Christopher Nolan pour The dark knight rises
Meilleure photo : Romain Winding pour Les adieux à la reine
Meilleurs effets spéciaux : trois cents personnes pour The dark knight rises
Meilleur montage : Roger Barton et Jason Hellmann pour Le territoire des loups
Meilleur scénario : Xavier Dolan pour Laurence anyways
Meilleurs dialogues : Romain Levy et Matthieu Ouillon pour Radiostars
Meilleure distribution : Maggie Lunn pour Broken
Mentions spéciales
Claque-dans-ta-gueule de l’année : Le territoire des loups de Joe Carnahan
Expérience littéraire de l’année : Dans la maison de François Ozon
Expérience alcoolique de l’année : La part des anges de Ken Loach
Délire de l’année : Starbuck de Ken Scott
Film où Bruce Willis a des cheveux : Moonrise Kingdom de Wes Anderson
Film où Marion Cotillard joue bien : De rouille et d’os de Jacques Audiard
Film qui fait pleurer ma voisine (moi non, moi je suis un homme, enfin, j’ai juste une poussière dans l’œil, le gauche, non, le droit aussi, qu’est-ce qu’il y a comme poussière dans ce ciné) : The descendants d’Alexander Payne
Film dont je suis sorti tout bizarre et bouleversé à l’intérieur : Laurence Anyways de Xavier Dolan
Film que j’ai pas vu mais c’est vraiment pas de ma faute : Dark shadows de Tim Burton
Acteurs
Meilleur acteur dans un rôle principal : Melvil Poupaud dans Laurence Anyways
Meilleur acteur dans un rôle secondaire : Tim Roth dans Broken
Meilleure actrice dans un rôle principal : Eloïse Laurence dans Broken
Meilleure actrice dans un rôle secondaire : Josiane Balasko dans Maman
Meilleur animal dans un rôle principal : Liam Neeson dans Le territoire des loups
Révélation de l’année : Elizabeth Olsen dans Martha Marcy May Marlene (ben oui, Eloïse Laurence a déjà eu une récompense alors bon, on va trouver une autre révélation…)
Catastrophes
Pire film : Underworld : nouvelle ère de Måns Mårlind et Björn
Film le plus sur-évalué par la critique : Cosmopolis de David Cronenberg
Pire réalisation-qui-en-fait-trop et pire fin-que-le-film-serait-mieux-sans : Jacques Audiard pour De rouille et d’os
Somnifère de l’année : La taupe de Tomas Alfredson
Déception de l’année : Young adult de Jason Reitman
Film à voir bourré, surtout avec des potes historiens : Battleship de Peter Berg
Film dont je n’ai absolument aucun souvenir : Piégée de Steven Soderbergh
Michael Bay pourri de l’année : Battleship de Peter Berg
Pire acteur : Chris Hemsworth en particulier dans The Avengers
Pire actrice : Marion Cotillard dans The dark knight rises
Pire sous-emploi d’un excellent acteur : Liam Neeson dans Battleship
Statistiques
76 séances, pour 76 films différents — ben non, y’en a aucun qui m’ait donné envie d’y retourner, cf. premier paragraphe. En stagnation donc par rapport à l’an passé : malgré la présence d’un vidéo projecteur à domicile et la découverte de plein de séries télé, ma fréquentation des cinés est restée relativement régulière.
10,70 € payés en plus de mon abonnement — satané Batman, pas près d’oublier tes séances pleines avant même l’ouverture des bornes pour les abonnés.
3 films ahurissants, souvent au sens strict : Bellflower par exemple n’est pas un grand film, mais c’est un délire expérimental exceptionnel. 33 films ****.
6 sombres merdes et somnifères insupportables, 8 films vaguement chiants.
Dans l’ensemble, une année sans grand chef-d’œuvre donc, mais dotée de quelques bonnes surprises et de beaux moments. À propos, merci à celles qui m’ont fait voir des films que j’aurais pas forcément été voir de moi-même, ça fait du bien d’élargir son horizon de temps en temps. 😉