Never let me go
|de Mark Romanek, 2010, **
Il y a des films où tout est réuni : un casting superbe, une photo soignée, un thème propice tout autant à l’émotion qu’à la réflexion sur l’humanité, l’amour, la vie, l’univers et tout le reste.
Des films qui profitent d’une poignée de scènes absolument magiques — je retiendrai en particulier l’explication de Mlle Emily à Kathy et Tommy, où l’on voit le remords transpirer de Charlotte Rampling pendant que se peignent simultanément une compréhension désespérée sur celui de Carey Mulligan et un déni buté sur celui d’Andrew Garfield, tout simplement sublime.
Des films qui, pourtant, se contentant d’être des mélos à deux balles, resucée lénifiante d’un Michael Bay où toutes les questions sont évacuées au profit du seul « quelle héroïne va séduire le héros ? »
Finalement, Never let me go n’est pas vraiment mauvais ; mais il a dramatiquement sous-exploité un immense potentiel.