Twixt

de Francis Coppola, 2011, ****

Un obs­cur écri­vain dépres­sif et désa­bu­sé, au bord de la faillite finan­cière et lit­té­raire, dédi­cace son ouvrage dans un bled pau­mé. Pas de chance, il tombe sur un fan, qui écrit aus­si et lui parle d’é­vé­ne­ments troubles pas­sés dans son vil­lage. Le soir venu, il rêve qu’il ren­contre V, la vic­time des évé­ne­ments en ques­tion ; fas­ci­né par cette his­toire, il décide de l’écrire…

Les films d’hor­reur, c’est pas for­cé­ment ma tasse de thé. Mais les films un peu fan­tas­tiques, un peu psy­cho­lo­giques, un peu bizarres, des fois, j’aime bien. Et c’est le cas ici : Twixt est glauque, vague­ment angois­sant, hila­rant aus­si par­fois — mais d’un humour grin­çant, amer et cynique —, et assez loin fina­le­ment des codes des films d’hor­reur. L’esthétique est par­tie pre­nante de l’his­toire, par­ti­ci­pant à une ambiance gothique et sombre assez réus­sie, et Val Kilmer est meilleur en gras­souillet alcoo­lique qu’il n’a jamais été en jeune premier.

Twixt n’est pas exempt de quelques lon­gueurs (ça reste un Coppola), mais dans l’en­semble, c’est un film pre­nant, pas réa­liste pour deux sous mais assez fort.