Colombiana

d’Olivier Megaton, 2011, ***

Dans le mixeur à sce­na­rii de Luc Besson, aujourd’­hui : Léon (autant se copier soi-même, s’pas ?), Il était une fois dans l’Ouest, Mort ou vif (Sam Raimi, 1994), Kick-Ass peut-être, et une lichette de Yamakasi et Haute vol­tige. On a donc l’en­fant à l’har­mo­ni­ca deve­nu cou­sine de Mathilda qui, par­ve­nue à l’âge adulte, veut ven­ger ses parents et va remon­ter peu à peu jus­qu’à l’as­sas­sin en se glis­sant dans des conduits étroits et en sau­tant des immeubles en com­bi­nai­son moulante.

Y’a pas grand-chose de plus à dire sur le sce­na­rio, qui ne se pré­oc­cupe pas de tenir la route, de faire preuve d’o­ri­gi­na­li­té ou d’être vrai­sem­blable (d’ailleurs, note au réa­li­sa­teur : en 1989, y’a­vait pas encore de Bombardier CRJ en ser­vice, et ce n’est qu’un des ana­chro­nismes de la pre­mière par­tie) mais est assez dis­trayant pour marcher.

Côté réa­li­sa­tion, c’est sans sur­prise : Megaton est un fai­seur effi­cace à défaut d’être génial. On ne s’en­nuie donc pas, on a une paire de scènes vrai­ment réus­sies (dont le très sym­pa­thique « I wan­na be a killer. Will you help ? »), et dans l’en­semble ça marche. Même chose pour les acteurs : Zoe Saldana n’a pas la classe ni la pré­sence d’une Michelle Rodriguez, mais elle a un côté félin par­fai­te­ment adap­té au per­son­nage, les autres font leur bou­lot de manière assez invi­sible mais satis­fai­sante, et seul Lennie James sort un peu de l’or­di­naire, dans un rôle à che­val entre bla­sé, conscien­cieux et déterminé.

Au final, c’est donc une bonne dis­trac­tion du week-end, qui ne lais­se­ra pas de sou­ve­nir durable mais rem­plit le contrat.

Ah, ah, film de tueurs à gages, rem­plir le contrat, gag, rire. Non ?