Elysium

dau­basse de Neill Blomkamp, 2013

Résumons : les gen­tilles gens pauvres qui parlent espa­gnol et tra­vaillent dur dans les usines essaient d’al­ler chez les vilaines gens riches qui parlent anglais et vivent oisi­ve­ment dans une terre pro­mise idéale. Alors, les vilaines gens riches abattent les gen­tilles gens pauvres ou les expulsent vers leur terre pous­sié­reuse et dégueu­lasse pour res­ter seules dans leur belle sta­tion spa­tiale toute propre.

Okay, euh… Juste une ques­tion comme ça : c’é­tait pos­sible d’a­me­ner le mes­sage de façon encore plus lourde ? Je veux dire, okay, Mexique vs États-Unis, tout ça, c’est bien gen­til, et pour­quoi pas après tout s’en ser­vir comme méta­phore ou y faire allu­sion, mais je suis pas sûr qu’on com­prenne tel­le­ment c’est sub­til : vous pour­riez en mettre une couche encore plus épaisse ?

Je ne m’appesantirai pas sur le reste du film : seuls les acteurs font leur bou­lot — Foster très bien en garce cynique, Damon à son aise en bour­rin bas de pla­fond, Copley par­fois gla­çant en cre­vure sadique et Braga tou­jours tou­chante en mère cou­rage — et le reste est juste mau­vais et lour­dingue, le scé­na­rio éri­geant l’ab­sur­di­té et la stu­pi­di­té au rang d’arts.