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18 s\u00e9ances. Dix-huit. XVIII. Ajoutons un long-m\u00e9trage sur YouTube et j’ai vu dix-neuf films en 2024. Vous imaginez \u00e7a ? Alors oui, mais \u00e7a a \u00e9t\u00e9 une sacr\u00e9e bonne ann\u00e9e : j’ai coch\u00e9 deux fois la case \u00ab\u00a0ahurissant\u00a0\u00bb, ce qui m’\u00e9tait pas arriv\u00e9 depuis des lustres. Du coup on va quand m\u00eame faire un palmar\u00e8s, sans doute un peu bref mais bon voil\u00e0. C’\u00e9tait quand m\u00eame bien Meilleur film : Civil war d’Alex Garland Meilleur m\u00e9lo, meilleur polar, meilleur slasher, meilleur revenge movie, meilleur anti-road-movie : Love lies bleeding de Rose Glass Meilleur film (a)politique : Civil war d’Alex Garland Meilleure com\u00e9die romantique (ou pas) : […]<\/p>\n
de Kim Dong-won, 2012, * Des fois, dans la vie, on a des surprises. On regarde innocemment un stream sur l’aviation au cin\u00e9ma, parce que bah aviation et cin\u00e9ma, quoi, et \u00e9videmment les animateurs \u00e9voquent les incontournables Top gun : Maverick,\u00a0Flight et consorts. Et l\u00e0, alors que tout se passe bien, l’un d’eux montre une sc\u00e8ne absolument splendide, sublime, presque \u00e9rotique de nawakitude, imaginez : un MiG-29 fait une esp\u00e8ce de quart de tour au frein \u00e0 main et allume la post-combustion pour faire \u00e9clater au ralenti les vitres d’un immeuble de bureaux. Pour un passionn\u00e9 de nanars et d’aviation, il \u00e9tait […]<\/p>\n
de Basile Monnot, Samy Boussi\u00e9 et Inoxtag, 2024, * Un bon alpiniste a deux qualit\u00e9s. D’une, il aime la montagne. Du coup, en g\u00e9n\u00e9ral, il aime la montrer, la partager, donner envie de la d\u00e9couvrir. L\u00e0, le mec est tellement nombriliste qu’il est pas capable de faire un plan sur une avalanche sans l’entrecouper d’un plein cadre sur son pif en train de dire \u00ab\u00a0wah une avalanche c’est \u00e9norme\u00a0\u00bb. De deux, il sait renoncer. S’il voit que son plan de marche a trop gliss\u00e9, il rentre en se disant que des fois, \u00e7a passe pas. L\u00e0, quand il s’aper\u00e7oit qu’il […]<\/p>\n
de Michel Catz et Alexandre Laurent, 2024, *** Au cours d’une exposition d’\u0153uvres japonaises \u00e0 la tour Eiffel, un kakemono attire l’attention d’une visiteuse : il ressemble foutrement \u00e0 celui de son p\u00e8re, qui a br\u00fbl\u00e9 avec lui dans l’incendie de sa galerie, il y a douze ans. Elle d\u00e9cide donc de le r\u00e9cup\u00e9rer, esp\u00e9rant ainsi identifier son nouveau propri\u00e9taire et voir si celui-ci a un lien avec ledit incendie. Ce faisant, elle se fait deux adversaires : un \u00ab\u00a0broc\u00a0\u00bb, c’est-\u00e0-dire un des flics de la BRB charg\u00e9s de retrouver les \u0153uvres d’art vol\u00e9es, et une teigne psychopathe employ\u00e9e du propri\u00e9taire du […]<\/p>\n
de Tomohisa Taguchi, 2022, **** La l\u00e9gende dit que l\u00e0, pas loin de la petite gare de Kasaki, se trouve le tunnel d’Urashima, qui permet \u00e0 celui qui y entre de voir son v\u0153u le plus cher se r\u00e9aliser. Deux lyc\u00e9ens, Kaoru et Anzu, le trouvent par hasard. Lui veut ressusciter sa s\u0153ur, dont la mort a d\u00e9truit sa famille ; elle veut mener une carri\u00e8re de mangaka, malgr\u00e9 le refus de ses parents. Ils commencent donc \u00e0 explorer et analyser le tunnel, o\u00f9 le temps s’\u00e9coule diff\u00e9remment et o\u00f9 m\u00eame les SMS ne passent pas toujours\u2026 L’histoire elle-m\u00eame est simple, […]<\/p>\n
tourbillon \u00e9bouriffant de Rose Glass, 2024 Vous \u00eates-vous d\u00e9j\u00e0 demand\u00e9 ce que \u00e7a aurait pu donner si Darren Aronofsky avait fait\u00a0Thelma et Louise ? Et bien, on dirait que Rose Glass en a une id\u00e9e. Elle reprend la trame du duo f\u00e9minin entra\u00een\u00e9 dans une spirale de violence \u00e0 la suite d’une agression, tout en centrant son film sur le corps, ce qu’on lui fait, comment on le sculpte, le travaille ou le d\u00e9truit, ce qu’on y injecte et comment on l’utilise pour se faire plaisir. Nous sommes donc \u00e0 la fin des ann\u00e9es 80. Jackie est bodybuildeuse et routarde. Quelques […]<\/p>\n
de George Miller, 2024, **** On peut dire ce qu’on veut de la s\u00e9rie Mad Max. D\u00e9bile, violente, immorale, jouissive, transgressive, polluante, d\u00e9primante, absurde, rigolote, bourrine, sans queue ni t\u00eate, spectaculaire, flamboyante, gore, r\u00e9pugnante\u2026 D’un critique \u00e0 l’autre, vous trouverez tout et n’importe quoi. Il y a m\u00eame des gens qui disent \u00ab\u00a0r\u00e9p\u00e9titive\u00a0\u00bb. Et l\u00e0, je m’insurge. Mad Max est tout, sauf r\u00e9p\u00e9titif. \u00c9videmment, on retrouve une patte commune, tous les films de cet univers ayant \u00e9t\u00e9 \u00e9crits et r\u00e9alis\u00e9s par George Miller. Mais chaque opus a sa propre tonalit\u00e9. Et, en particulier, chaque film incarne en fait la d\u00e9clinaison […]<\/p>\n
de John Hughes, 1985, ** Les geeks, vous connaissez ? Oh, \u00e7a a certainement toujours exist\u00e9, mais l’acception courante date des ann\u00e9es 80, quand des lots de gosses nourris \u00e0 D&D et Star Wars ont pass\u00e9 leur temps devant leur console, les premi\u00e8res diffusions de\u00a0Star Trek ou les VHS des Goonies. Si vous avez l’impression que je d\u00e9cris des enfants normaux des ann\u00e9es 90-2000, c’est pas faux, mais allez donc revoir Freaks and geeks pour mieux comprendre les clich\u00e9s de l’\u00e9poque. Donc, d’apr\u00e8s ceux-ci, les geeks sont asociaux, parlent une langue bizarre, se passionnent pour la physique, les math\u00e9matiques et l’informatique, […]<\/p>\n
de David Leitch, 2024, **** Colt a deux drogues. La premi\u00e8re, c’est l’adr\u00e9naline, ce qui le pousse \u00e0 se porter volontaire pour tous les trucs idiots : faire des tonneaux en voiture, d\u00e9valer un escalier les quatre fers en l’air, se faire allumer litt\u00e9ralement, sauter du toit d’un immeuble, le tout devant les cam\u00e9ras. La deuxi\u00e8me, c’est Jody, cadreuse anglaise install\u00e9e \u00e0 Hollywood, un peu moins casse-cou mais qui appr\u00e9cie le grain de folie de ce type qui passe sa vie \u00e0 attendre d’entendre \u00ab\u00a0coupez\u00a0\u00bb pour tendre le pouce et dire au r\u00e9alisateur qu’il est encore vivant. Et puis, un jour, […]<\/p>\n
de Glen A. Larson, 1981-1986, de **** (saisons 1-3) \u00e0 * (saison 5) C’est l’histoire d’une chanson. Une chanson qui dit en gros : C’est pas mon genre de me vanter, mais on m’a vu avec Farrah : je suis toujours avec des canons bien plus belles que moi. J’ai br\u00fbl\u00e9 pour Sally Field, fonc\u00e9 avec une certaine Bo, mais \u00e0 la fin je rentre toujours en solo\u2026 Je risque tout, je trompe la mort pour gagner ma vie : je meurs tous les jours sur les plateaux de tournage. Mais le plus difficile est toujours de regarder ma ch\u00e9rie embrasser un autre […]<\/p>\n
m\u00e9ta-reportage effr\u00e9n\u00e9 d’Alex Garland, 2024 Quatre journalistes partent en Excursion. Ils sont \u00e0 New York, ils visent Washington. Une petite balade de cinq heures ? Non, une \u00e9pop\u00e9e. L’arm\u00e9e loyaliste prot\u00e8ge la capitale de toute arriv\u00e9e, surtout d’un journaliste \u2014 il risquerait de remettre en question le narratif pr\u00e9sidentiel selon lequel la guerre civile va bient\u00f4t se terminer par l’\u00e9crasement des factions s\u00e9cessionnistes. C’est donc un trajet de pr\u00e8s de 1500 km qui doit leur permettre de contourner le Maryland et de revenir via Charlottesville en profitant de l’avanc\u00e9e de l’Arm\u00e9e Occidentale (la coalition texano-californienne). Pour Lee, photographe de guerre reconnue, […]<\/p>\n
de Tony Scott, 1990, ** Vous connaissez les fr\u00e8res Scott ? Ridley, l’a\u00een\u00e9, n\u00e9 en 1937, est fier d’\u00eatre Anglais. Un peu intello, il se flatte de donner de la profondeur \u00e0 des films qui n’en avaient pas forc\u00e9ment tant que \u00e7a \u00e0 la base (Alien, le huiti\u00e8me passager, Blade runner), de remettre en question le r\u00eave am\u00e9ricain (Thelma et Louise, Seul sur Mars), de donner une vision unique de l’histoire de l’humanit\u00e9 (1492, Christophe Colomb, Exodus, gods and kings, Gladiator)\u2026 Tony, son cadet de six ans, la ramenait un peu moins. Simple et accessible, il pondait des films grand public, […]<\/p>\n